Siem Reap, temples d’Angkor, marchés, piscine…

Après une rapide visite de Phnom Penh, on est prêts à découvrir Siem Reap et on est très excités par la visite des temples d’Angkor ! On continue de vous emmener avec nous dans notre voyage, en route!

Papa : On descend du bus hôtel (qui n’a d’hôtel que le nom) et une armée de chauffeur de tuktuk nous aborde pour nous proposer leurs services. Moi, j’ai besoin d’un réveil musculaire et d’un café ! Léna nous dit que l’on va se rendre au marché, “c’est un classique des backpackers arrivant dans une nouvelle ville tôt le matin“. On se met en marche avec les sacs sur le dos. En passant devant l’hôpital des enfants, Aline s’arrête prendre des photos, c’est une priorité à 6h du matin !! Il n’y a pas de marché, 0 pointé pour ma fille qui dit “Je comprends pas, il y a toujours un marché le matin…“. Après avoir marché un moment pour trouver un autre endroit on se dirige vers la guesthouse sans avoir mangé (ni café !!).

 

Léna : Rien ne se passe comme d’habitude au Cambodge, à croire que les éléments sont contre moi… Mais, heureusement, à la guesthouse Blossoming Romduol Lodge, ils nous proposent de nous allonger sur les transats au bord de la piscine en attendant de pouvoir poser nos affaires. Il nous reste des gâteaux que l’on déguste en se reposant. Puis nous nous rendons au Sister Srey Café. Un peu cher mais c’est très joli et très bon, en plus, c’est pour la bonne cause, c’est un café solidaire et équitable !

On rentre juste après à l’hôtel car la chaleur et la fatigue ont raison de nous. Ils finissent par me laisser rentrer dans le dortoir à 9h et nous pouvons prendre une douche sur le toit avant d’aller se baigner et jouer au tarot au bord de la piscine. Finalement, mes parents auront leur chambre à 13h et ils vont directement faire la sieste, de mon côté, j’ai bien dormi et pars découvrir le quartier pour éviter d’autres mésaventures de marché fermé dont je risque d’entendre parler … Je cherche un restaurant pas cher et qui a une bonne tête, j’en repère un et décide donc, ma mission accomplie, de rentrer à l’hôtel. Quelques gouttes commencent à tomber, il fait tellement lourd que ça rafraichit à peine, puis un peu de vent, ça décoiffe et ma robe s’envole. Après quelques minutes c’est la tempête ! Il tombe des trombes d’eau, le vent arrache tout sur son passage, tout s’envole, je suis obligée de garder mes lunettes de soleil car avec le sable qui vole, je ne vois plus rien et ça me brûle les yeux. Un parasol s’envole et vient se coller sur le pare-brise d’une voiture qui, aveuglée manque de renverser un scooter. Quand j’arrive dans ma chambre, trempée, le sol du couloir est inondé, l’eau commence à rentrer dans le dortoir. Le courant est coupé et j’ai du mal à fermer la porte tellement le vent souffle fort ! Persuadée que mes parents sont réveillés je vais dans leur chambre pour pouvoir commenter ce qui se passe dehors, ils sont tous les deux profondément endormis !! Je ressors alors pour prendre des vidéos car sinon, ils ne me croiront jamais. Et effectivement, quand ils se réveillent, le calme est revenu, tout est déjà sec et c’est comme s’il n’était rien arrivé… enfin si on excepte les branches cassées et les arbres couchés sur la route !

Papa : La preuve que l’on peut dormir naturellement d’un sommeil profond malgré les événements extérieurs ! (comprendront ceux qui me connaissent bien #hotelaixenprovence). Au réveil, nous sommes frustrés d’avoir loupé la tempête décrite par Léna, bien qu’un peu sceptique sur son intensité. Une courte promenade dans la ville nous confirmera cependant que quelques “brindilles” ont été arrachées. Le restaurant choisi est le premier que je qualifie de “bon” au grand soulagement de Léna ! Nous goûtons des spécialités locales dans un restaurant typique.

Maman : La visite (gratuite) de l’atelier des Artisans d’Angkor nous permet de découvrir un organisme qui met en valeur le savoir-faire traditionnel des artisans dans différents domaines et le transmettent aux nouvelles générations (céramique, laque, soie, pierre, bois, …). Les ouvriers ont un statut particulier et rare pour le Cambodge puisqu’ils travaillent 40 heures par semaine avec des temps de pause, des salaires supérieurs à ce qui se pratique car ils sont qualifiés et bénéficient de soin de santé pris en charge par l’entreprise. Les produits fabriqués sont vendus dans un magasin attenant. Nous avons pu faire le tour des ateliers, circuler entre les artisans et apprécier la qualité et la minutie de leur travail. Nous nous inscrivons gratuitement à la visite des ateliers de fabrication de la soie prévue le lendemain.

Papa : À la tombée de la nuit nous nous rendons au marché de nuit où nous goûtons une glace mangue-passion-aloe vera d’un Français qui endort Aline sur les qualités de sa glace !!!

Maman : Cause toujours, elle était excellente !

Papa : Puis, happy hour au rooftop (comme dit ma fille !) pour une petite bière reconstituante et dépaysante ! Après la Cambodia, j’apprécie l’Angkor !

Maman : Nous sommes installés sur des gros poufs multicolores avec vue sur la rue animée ! Nous commandons des cocktails et 3 bières pour Philippe car c’est 2 + 1 offerte ! Hic ! Dodo.

Léna : Je propose à papa de raconter la visite de la soie, sa réponse “je vous laisse faire, c’est un long fil“. Son humour se passe de commentaire. Du coup, je confie la tâche à maman.

Maman : Il était pourtant super intéressé toute la visite !

Un guide français nous a expliqué les différentes étapes, c’est passionnant et fascinant, beaucoup de femmes travaillent ici et la précision de leurs tâches, la patience, la rigueur influent sur la qualité de leurs tissus. La boutique est multicolore et tout fait envie … mais nous n’avons qu’un sac à dos pour ramener les souvenirs ! Je vois une petite robe en soie … rouge ! (ceux qui me connaissent s’en seraient douté !!!).

Nous traversons ensuite la ville à pied pour nous rendre au musée national d’Angkor afin de préparer notre visite des temples demain. Sur la route, nous cherchons un endroit où manger et ne trouvant rien à notre goût, Philippe propose de manger un repas tiré du sac : petits gâteaux et fruits, au grand désespoir de Léna qui a (toujours) faim ! Nous entrons dans le musée, hésitants à cause du prix assez élevé. Nous buvons un café à l’intérieur le temps de prendre une décision.

Léna : Avec papa, nous constatons que les visiteurs du musée passent devant nous dans le cadre de la visite. Discrètement, nous nous joignons à eux et visitons ainsi la deuxième moitié du musée, celle qui nous intéresse le plus sur les temples ! Maman a cru naïvement que c’était une exposition gratuite au début … (#muséebasket on a économisé 12$ chacun!)

Le musée est très intéressant, nous apprenons l’histoire des temples pour être prêts le lendemain ! Il y a même des vidéos en Français, un luxe !

Angkor !! 

À la suite de cette visite, nous nous rendons à Angkor. L’achat des billets la veille du jour de visite donne accès au site le temps du coucher de soleil. Nous souhaitons donc en profiter mais nous avons mal évalué le temps. Le tuk tuk nous pose à l’entrée alors que nous souhaitons monter à Phnom Bakheng pour admirer le coucher du soleil en hauteur. On marche très très vite sur ce que les gardes nous ont annoncé comme 1km de route, en fait, c’est plutôt 2 km et une bonne montée sur la fin. On croise énormément de monde qui redescend et avons peur de nous retrouver fermés dehors à l’arrivée…. On arrive à 18:20 et le garde nous laisse accéder au site pour les 5 dernières minutes avant fermeture. La bonne nouvelle ? On est presque seuls vu que tout le monde est déjà reparti, la mauvaise ? Le coucher de soleil n’est pas exceptionnel, c’est pourquoi tout le monde est redescendu … !!

En marchant sur le chemin inverse jusqu’au tuk tuk, on est seuls et dans le noir. On s’interroge “est ce que notre chauffeur nous a attendus ? Il a peut-être pensé qu’on était partis avec un autre sans payer..“. En fait, il vient à notre rencontre, inquiet pour nous ! On le reconnaît à peine dans le noir mais c’est le dernier chauffeur encore présent ! Il avait peur qu’on ne se soit perdus, rien de tel, juste un bon coup de chaud !

Au retour, fatigués, on s’arrête dans le quartier touristique pour manger un barbecue sur la “pub street“. Miaaaaaam de la bonne viande !

Maman : Bonne, oui. On s’est régalés . Pourtant nous sommes allés dans la rue des restaurants, là où sont tous les touristes, là où Léna évite d’aller car elle a moins confiance qu’avec la cuisine locale faite par les locaux …. Mais ce barbecue nous faisait envie à tous les trois et nous étions vraiment fatigués.
Le lendemain matin réveil à 4h15 pour aller visiter les temples, mais catastrophe, Philippe et moi découvrons le mal des voyageurs…. La tourista qui s’annonce bien handicapante un jour comme aujourd’hui : la visite des temples d’Angkor du lever du soleil à tard dans l’après-midi ! Il semblerait que les réserves de Léna vis-à-vis des tables pour touristes et sa confiance dans la préparation des plats des locaux pour locaux se vérifie bien… Automédication et pas le temps de s’apitoyer sur nos sorts … Le tuk tuk nous attend, il est 5h. Nous avons prévu des manches longues pour visiter les temples et des pantalons comme chaque fois que nous nous rendons dans un lieu sacré, mais à cette heure-ci, pas encore très réveillés, il fait très froid !!!

Notre chauffeur de tuk tuk est très sympathique, il s’appelle Piseth. Il a pris des cours de français et peut ainsi parler avec nous ; il souhaite devenir guide, aussi il passe tout son temps libre à potasser des livres sur Angkor et son histoire, il nous fera profiter de ses connaissances à plusieurs reprises. Nous avons convenu qu’il nous transporte d’un temple à l’autre sur cette journée et nous attend pendant notre visite.

Les temples d’Angkor, s’étendent sur 400 km2, édifiés pendant plusieurs siècles, ils sont tombés dans l’oubli pendant environ 400 ans. La nature a alors repris ses droits, envahissant ces lieux sacrés, au milieu de la jungle. D’énormes racines d’arbres, les fromagers, enlacent les pierres de l’édifice telles des pieuvres. Le temple Angkor Vat est le temple symbole qui figure sur le drapeau national, il est aussi classé au patrimoine mondial par l’Unesco.

Papa : Nous arrivons devant l’entrée, on ne sera pas seuls ! Passés la porte principale, nous empruntons dans le noir une très longue allée. Puis nous suivons l’ensemble des gens qui tournent sur la gauche dans un champs, nous distinguons le contour du temple Angkor Vat. Nous trouvons un petit talus qui permet de dominer le monde déjà installé devant nous, en espérant faire de belles photos…  Nous allons passer là un grand moment en admirant le lever du soleil, le ciel s’éclaire, c’est très beau !

Léna : Nous avons ensuite choisi de faire la visite en sens inverse. Juste après le lever du soleil, sans visiter Angkor Wat, nous nous dirigeons vers Ta Prohm. C’est dans ce temple qu’a été tourné le film Lara Croft ! On arrive 30 minutes avant l’ouverture du temple, nous sommes les premiers. Quel plaisir de visiter le temple à notre rythme, de pouvoir prendre des photos sans avoir à esquiver les touristes. On en profite ! Le temple est superbe, ce sera mon préféré ! Les arbres ont envahi les lieux, se sont incrustés dans la pierre. La nature a repris ses droits et c’est magnifique. Des travaux de restauration sont en cours, ça sera encore mieux après !

Maman : Les racines des arbres sont enroulées dans les murs, ne faisant plus qu’un. C’est spectaculaire ! Nous reprenons ensuite le tuk tuk pour Banteay Kdei, C’est encore un très beau temple abandonné malgré les quelques travaux que l’on devine ici et là.

Des employés sont là pour balayer les feuilles au détour d’un mur, inattendu ! la végétation est partout, pourquoi balayer ?

Quelle bonne idée de commencer la visite par les temples les plus éloignés d’Angkor Vat, nous sommes quasiment les seuls sur les lieux … Merci Léna !

Papa : Nous repartons pour Ta Nei, tout à coup nous quittons la route pour un chemin mi terre, mi pierres, cabossé qui secoue le tuk tuk sur environ un kilomètre. Le chemin est vraiment pourri nous arrivons au milieu d’une clairière perdue au milieu de nulle part et un temple se dresse au milieu des arbres, c’est un peu irréel ! Ce temple est laissé tel qu’il a été trouvé, sans aménagement, sans restauration.

Maman : Puis c’est Ta Keo, très différent des autres puisqu’il fait 21 m de haut, il n’a jamais été terminé, il est moins travaillé que les autres, mais il a surtout des marches, beaucoup de marches, très petites, très raides, très hautes … je les monte à quatre pattes et les redescendrai comme les enfants tantôt en marche arrière, tantôt agrippée à ce qui sert de rambarde, toujours le même pied en premier (j’en aurai des courbatures à une cuisse le lendemain !!)

Puis nous repartons et le tuk tuk nous arrête entre deux petits temples en restauration.

Thommanon et Chau Say Tevoda, ils sont très beaux tous les deux, mais les travaux de consolidation sont grossiers et plutôt moches, dommage !

Il commence à faire chaud et les touristes sont arrivés. On s’assied quelques minutes en surveillant du coin de l’œil un petit attroupement d’hommes cambodgien un peu à l’écart : L’un d’entre eux tient un coq qu’il caresse, un autre prend une gorgée d’un liquide contenu dans une bouteille qu’il crache à la tête d’un deuxième coq qu’il caresse en le mouillant. Puis c’est le combat de coqs qui démarre, ils se volent littéralement dans les plumes !!! Les propriétaires les arrêtent de temps à autres pour vérifier les blessures de leurs protégés mais à chaque fois ils les remettent au combat … nous préférons partir sans attendre l’issue finale !

Nous nous arrêterons sur un pont permettant l’accès aux temples, 54 statues nous observent, d’un côté les gentilles de l’autre les méchantes, un Naga (serpent mythique) de chaque côté à l’entrée du pont.

L’ensemble est très impressionnant, d’autant que le pont traverse un mur d’enceinte lui-même enchevêtré dans les racines d’un fromager géant …

Léna : On arrive enfin à Bayon (oui oui comme Bayonne ! Les férias en moins…) il est 13h et nous sommes là depuis 5h ce matin. On commence à ressentir la fatigue et la faim…. On fait donc le tour du Baphuon sans avoir le courage ni l’énergie nécessaire pour grimper jusqu’en haut ! Dommage, la vue avait l’air sympa mais les marches, c’est plus possible !!  À l’arrière du temple, on cherche la statue de bouddha couchée et on met du temps à la trouver ! Elle est pourtant gigantesque, incrustée dans la paroi du temple. Les pierres sont simplement empilées les unes sur les autres, on comprend pourquoi ça s’est écroulé à plusieurs reprises ! On passe ensuite dans le parc derrière, honnêtement on n’a qu’une seule hâte, rejoindre le tuk tuk pour aller manger.

Maman : Le Bayon est très impressionnant avec les visages dédiés à Bouddha. En effet 56 tours avec chacune 4 visages, ça fait 216 visages représentés !  Ses visages représentaient Jayavarman VII surveillant son royaume ! Nous sommes au XIIIème siècle. Aujourd’hui encore, nous sommes surveillés … !!

Mais ce sont encore des marches, toujours plus hautes, toujours plus raides, toujours plus étroites, décidément, ce n’est pas mon truc !! Nous visitons le palais royal, c’est beau, mais ça ressemble au reste, ça n’a de palais que le nom ! Mais le plus impressionnant c’est la terrasse des éléphants : immense allée perchée à 4 mètres du sol sur 300m, sur les bas-côtés une frise sculptée représentant un défilé d’éléphants … superbe !

Papa : Nous faisons quand même un tour dans le grand parc. Les arbres, la végétation, tout est beau mais je pense à mon estomac affamé, la fatigue est bien là … Heureusement, notre tuk tuk sait où nous conduire. On descend là où il nous pose, sans réfléchir qu’en temps ordinaire on ne serait jamais venus là ! Que des touristes, plats très chers, rien d’extraordinaire, bruyant … On le sait depuis le début, c’est LA journée chère de notre séjour !

Maman : Piseth retrouve d’autres chauffeurs et après avoir bavardé, ils se rendent tous ensemble au street food à proximité. Nous terminons notre repas et sortons tranquillement, il nous aperçoit et se précipite pour dire qu’il arrive car il est en train de manger ; nous lui disons de prendre son temps que rien ne presse, il repart en courant. J’ai idée que cette situation le stresse alors je le suis pour tenter de le rassurer : il y a des stands pour les touristes et nous voulons y faire un tour mais quand j’arrive Piseth a la tête dans l’assiette pour manger plus vite …

Léna : Enfin, notre dernier arrêt c’est Angkor Wat, le fameux ! Nous sommes épuisés et il fait extrêmement chaud. Il faut marcher sur les allées en pierre qui n’ont pas un brin d’ombre, ça nous paraît interminable, en plus, c’est noir de monde ! Enfin noir, plutôt multicolore, les asiatiques ont l’air de s’être crus à carnaval. Entre les shorts fluos, les parapluies multicolores (pour se protéger du soleil, pas de la pluie hein !), les chapeaux et tenues à motif… un festival de couleurs se dresse devant nous. L’intérieur d’Angkor Wat ne nous paraît pas si exceptionnel, il faut dire que c’était une longue journée. On fait un tour assez rapide, en plus, certaines parties sont fermées… puis retour en taxi jusqu’à l’hôtel où on compte bien profiter de la piscine !!

Papa : Angkor en quelques mots ? C’est démesuré, il y a beaucoup de monde et ça commence à ne plus être tombé dans l’oubli !!!

C’est une grosse journée pour tout le monde alors séance jacuzzi pour effacer la fatigue et délasser les muscles car nous avons marché depuis avant le lever du soleil jusqu’à maintenant.

Une bière reconstituante et un super bon resto, le Sin Sisa Mouth Café, que Léna a repéré juste avant la tempête du premier jour. Je dis que tout est très bon et Léna est soulagée de voir que son choix fait l’unanimité. A la fin du repas, ils nous ont offert une mangue qui était très bonne !

Maman : Nous regagnons notre guesthouse. Nous avons réservé une nuit de plus mais l’hôtel était complet, c’est l’occasion pour nous de tester le vrai couchage des backpackers : le dorm’. C’est un dortoir avec des lits superposés. Celui-ci compte 8 couchages, nous serons 6 en tout. Une salle d’eau wc. C’est très confortable pour une première ! Après cette journée épuisante, nous dormons très bien.

Papa : La matinée nous sommes restés tranquilles au bord de la piscine pour récupérer un peu, mais Aline nous a mis la pression pour bouger, alors nous avons loué deux scooters et direction le village flottant. Je n’étais pas très enthousiaste, rester l’après-midi au calme me paraissait plus raisonnable, surtout que nous devions être de retour pour prendre le bus de nuit à 18h00 !!!

Maman : Nous louons deux scooters pour l’après-midi. On décide de faire un scooter filles et un garçon. Je me sens redevenir une ado ! 30 ans que je n’ai pas fait de « mob » !!!! Trop bien !!! Léna me commente tout ce que l’on voit, on papote tout le long ! Philippe nous gronde car on fait des écarts sur la route, paraît-il !

On fait des photos, des selfies !!! Bref tout va bien jusqu’au moment où le scooter tremble, rien ne va plus … un pneu est crevé ! Il y a un mariage à proximité et un monsieur qui arrive à la cérémonie, il ne parle pas anglais mais spontanément nous fait signe de le suivre . Il s’arrête devant une première maison et discute, nous continuons de marcher, il nous rattrape et s’arrête à une deuxième maison pour parler encore … Pour sûr, nous sommes l’attraction du jour ! Un homme sort de la maison en scooter et les deux hommes nous font comprendre qu’il faut le suivre et le premier repart en direction du mariage. Nous avançons à la fois vite et lentement sur une très longue distance ; carrément interminable selon Philippe qui pousse le scooter en courant plus ou moins à côté dans une chaleur de malade, en râlant que c’était pas le jour de faire ça, le bus qui ne va pas nous attendre, …

Léna : Quand on arrive chez le mécano du village qui va nous réparer la roue, un monsieur qui parle très bien Anglais nous rejoint. Il m’explique que les gens du village l’ont appelé pour qu’il vienne nous traduire et nous tenir compagnie le temps de la réparation. C’est trop gentil !!! Il m’explique qu’il a construit 2 écoles dans le coin. Il accueille régulièrement des volontaires pour donner des cours. Il est lui-même prof d’anglais. C’est un projet qui pourrait m’intéresser, je garde donc sa carte et lui promet de partager l’adresse : Pagna Cambodian Education fund.

Maman : On demande à payer le monsieur qui a fait la réparation, il est ennuyé car il y avait deux trous et estime, gêné, que cela fait 1.5 $ mais il  refuse catégoriquement les 2$ qu’on lui tend. On le remercie chaleureusement, sa famille est là, ils sont adorables.

Puis on repart en direction du village flottant, on quitte la route pour un chemin terreux, crade, pourri, un nuage de poussière nous enveloppe sur des kilomètres. Il n’y a pas d’ombre, c’est une chaleur à mourir ! Plus nous avançons plus je pense que ça a intérêt de valoir le coup sinon on va en entendre parler par le chef ! lol ; le pauvre nous suit, il n’a pas la meilleure place. C’est encore pire quand on croise un véhicule, on ne distingue plus rien, ça pique les yeux.

Enfin on arrive au village flottant, les maisons sont perchées sur des pilotis à 5 ou 7 mètres de haut, eh oui il n’y a pas d’eau nous sommes en saison sèche ! Mais c’est très impressionnant c’est un village avec une rue principale, des maisons proches les unes des autres mais toutes perchées très haut, le sol est en sable terreux ( limon ) un peu rouge et vole nous enveloppe d’un nuage ainsi que tous les gens sur notre passage. De grandes bâches sont posées à même le sol et des crevettes sèchent au soleil et profitent elles aussi de notre passage, arrivés au bout du village des enfants nous accueillent en quémandant, un monsieur veut que l’on paye le « parking » si nous laissons nos scooters là, l’accès à un ponton perché dans les arbres est payant lui aussi, je pense que le tourisme de masse est en train de faire beaucoup de mal à ce village qui n’est déjà plus dans l’échange, l’accueil, la bienveillance mais plutôt le profit, l’arnaque, l’intérêt face aux visiteurs … J’ai été horrifiée de voir en arrivant des dizaines de bateaux qui sont sur la berge de la rivière et qui assurément naviguent en saison haute chargés de touristes armés de leurs appareils photos et de leur voyeurisme comme s’ils étaient au zoo !! Je suis très peinée pour ces gens qui voient le pire de nos sociétés !!!

 

Papa : Le village flottant ? Il n’y a rien qui flotte en saison sèche !!!

J’ai montré ce que c’était que conduire un scoot sans crever !! Mais il faisait une chaleur à mourir on n’avait pas trop le temps, il fallait rentrer pour prendre le bus ! Avec la poussière du chemin on était sales comme des chiens ! En plus c’était sûrement une heure de pointe, il y avait une circulation pas possible, on a bien géré la conduite en ville, mais ici c’est quand même stressant, il y a des véhicules partout et dans tous les sens !

Léna : Pour moi, la circulation est tout à fait raisonnable pour l’Asie du Sud Est, du monde certes, mais c’est toujours organisé ! A leur façon…

Arrivés à la guesthouse, on doit enlever nos chaussures à l’extérieur pour pénétrer dans le bâtiment. Papa a les chaussures imprimées sur les pieds ! La poussière rouge le recouvre entièrement, il est couleur indien ! Un indien dans la ville, au Cambodge ! Je rigole bien, mais honnêtement, je ne suis pas beaucoup mieux …

Après une bonne douche bien méritée qui nous a fait reprendre notre couleur naturelle, on se prépare à tester le 2ème bus de nuit du séjour. Nous espérons que le trajet se déroulera mieux que la dernière fois !! Direction Sihanoukville (ou Chinanoukville comme dirait papa … !) et ses îles !

Papa : Cette fois-ci nous avions de la place car notre siège est une banquette à même le sol juste derrière le chauffeur et comme celle-ci n’est pas cloisonnée devant, j’ai pu allonger mes jambes ; en plus j’étais avec Aline et Léna tout près de l’autre côté de l’allée. Tout aurait pu bien se passer mais cette fois, c’est la bouche d’aération qui nous souffle l’air glacé de la climatisation à 30 centimètres du visage et comme elle est cassée on ne peut pas la régler … Aline a l’idée d’y coincer une petite boite de rillettes que nous avons apportée ! Elle aura une double fonction : arrêter le froid polaire et rafraîchir les rillettes pour être à bonne température dans quelques heures !!!

Léna : Dès que le bus ralentit je suis toute excitée « c’est le moment de manger les rillettes !! » mais ce ne sont que des faux espoirs, le bus fera son premier arrêt seulement 3 heures après le départ. Forcément, entre temps, je me suis endormie… Quand le bus fait enfin une pause, je me réveille difficilement mais mon estomac est lui bien éveillé : c’est l’heure des rillettes !!!! Je descends du bus, j’achète une assiette de riz au comptoir pour avoir un accompagnement avec notre pain et nos rillettes. Le monsieur me dit le prix en dollars et je paye en riel. Au moment où il me rend la monnaie, j’ai un gros doute sur le montant rendu. J’essaye de calculer mais impossible de connecter mes neurones… Je ne suis pas du matin et encore moins de la nuit après quelques heures de sommeil. Je retourne m’asseoir un peu penaude, je n’ai pas compris ce qui venait de se passer. On ouvre les rillettes, sort le pain, mmmmh la bonne odeur, je vais me régaler ! A peine installés, un croc dans la tartine, le vendeur arrive et vient sentir ce que l’on mange. L’odeur à l’air à son goût mais hors de question de partager, ça fait 6 mois que je n’ai pas vu de rillettes ! C’est trop trop trop bon, après ce petit encas, je suis réveillée et ça y est, je réalise ! Le vendeur m’a arnaquée de 3$, je m’en veux de ne pas m’en être rendue compte avant, tant pis c’est trop tard… Pffff, j’aime pas ça !

Papa : Très bonne nuit ! J’ai réussi à dormir 3 heures sur les 11 de voyage ! Le bus est rempli de personnes allongées dans les couchettes, pourtant le chauffeur s’arrête toutes les 3 minutes pour faire monter ou descendre des personnes qui ne font que quelques kilomètres debout près de lui puisqu’ils n’ont pas de place prévue, ils parlent fort tous ensemble jusqu’à l’arrêt suivant ! Quand enfin les bavardages s’apaisent, un type écoute de la musique sur son téléphone ! Vivement qu’il n’ait plus de batterie !

Ah oui, pour bien dormir, on dort bien dans le bus de nuit !!!

En conclusion :

On ne s’est encore pas reposés (bon un peu au bord de la piscine…) et avons visité le maximum de choses lors de notre passage à Siem Reap. Nous avons été émerveillés par la beauté des temples d’Angkor, avons apprécié le savoir-faire artisanal, l’ambiance des marchés de nuit, et, Papa apprécie (enfin!) la nourriture asiatique !! Maintenant, on va profiter des plages de Koh Rong Samloem !

 

Infos pratiques :

  • Le dortoir est top à Blossoming Romduol Lodge avec la piscine !
  • Le restaurant Sister Srey idéal pour un petit déjeuner équitable.
  • Super visite gratuite aux Artisans d’Angkor (+ s’inscrire pour visiter la fabrique à soie à l’extérieur de la ville, toujours gratuit!)
  • L’excellent Sin Sisa Mouth Café à des prix plus que raisonnables !
  • Le marché de nuit vers la Pub Street.
  • Acheter les billets pour Angor la veille afin de pouvoir assister au coucher du soleil depuis Phnom Bakheng. (prévoir le temps d’y aller !)

Notre tour d’Angkor qui nous a permis de passer une journée presque sans touriste :

  • Angkor Wat lever de soleil à l’extérieur
  • Ta Prohm à 7h30 pour l’ouverture
  • Banteay Kdei
  • Ta Nei au milieu de la forêt, un de nos favoris !
  • Ta Keo
  • Thommanon et Chau Say Tevoda
  • Baphuon (bien chercher la statue couchée)
  • Le parc avec le palais
  • La terrasse des éléphants

Repas => Attention à l’attrape-touriste : 6$ l’assiette, prévoir pique-nique ou manger avec les chauffeurs de Tuktuk.

  • Bayon et ses nombreux visages
  • Intérieur d’Angkor Wat