L’Albanie du Nord au Sud, de surprise en surprise !

Après avoir été émerveillée au Monténégro, je rejoins l’Albanie, j’ai entendu tout et son contraire sur ce pays, j’ai hâte de me faire mon propre avis ! J’avais vu des photos avant de commencer mon tour d’Europe et j’en attends beaucoup, du Nord au Sud, Albanie, surprend-moi !

La ville de Shkoder

Première étape au Lac de Shkoder, il est à cheval sur les deux pays, certains préfèrent le lac du coté monténégrin, d’autre du côté albanais… J’ai tranché, ce sera à Shkodra (l’autre nom de la ville) que je vais découvrir cette grande étendue d’eau. Je dors à l’auberge Bulldog Hostel (que je n’arrête pas d’appeler Pitbull et/ou Redbull, j’ai dû mal avec les chiens…) où je rencontre deux filles dans ma chambre, une américaine et une suédoise avec qui je papote pendant la soirée. Au réveil, après un petit déjeuner local : burek, je pars voir le château en haut de sa colline. Sur la route, je suis surprise par la similarité avec la culture asiatique. J’ai retrouvé les scooters et les vélos partout dans la rue, les marchands de tout et n’importe quoi sur les trottoirs, l’agitation permanente, le bruit, la saleté, je me sens comme chez moi ! Je suis en revanche assez surprise de constater qu’il n’y a aucune femme dans les cafés. Les seules que je vois sont soit en train d’attendre le bus soit de travailler. Les hommes eux, jouent aux dominos (ou un jeu qui y ressemble) dans les pars, boivent des cafés à toute heure de la journée sur les terrasses.

Je prends une photo en marchant sur le trottoir et j’entends « vous êtes française ? ». Je me retourne, vois un jeune et réponds en rigolant « oui, toi aussi ? ». Il me dit que non, il est albanais mais a vécu en France plusieurs années. Je lui demande si j’ai l’air si française que ça, il dit que non, c’était un pari avec ses collègues. Oui, en fait, il est en train de travailler. Il me demande mon numéro pour prendre un café plus tard car ça pourrait être mal interprété que l’on se parle dans la rue, car je suis une femme, j’accepte donc gentiment. Et repars direction mon château. Je trouve un petit sentier qui coupe au milieu de la nature et aperçois la suédoise de mon auberge ! On continue donc la visite ensemble. Le château (enfin, les ruines…) sont immenses, il y a 3 cours, la vue sur les différentes rivières est très sympa. On visite également le musée, sans grand intérêt… Puis je reste perchée sur les remparts pendant une heure à lire mon bouquin au soleil, je suis trop bien.

Je redescends ensuite direction le lac, ça fait une bonne petite balade ! Après l’avoir aperçu rapidement le soir de mon arrivée, à l’heure du coucher de soleil (merci Bruno de m’avoir promenée avant le super resto : Rozafa Seafood !), je suis ravie d’en profiter un peu plus longtemps. Je traverse le pont piéton et regarde avec admiration les pêcheurs perchés sur les barrières, ils n’ont pas peur de tomber !! Et 5 km plus loin, après avoir longé le lac et admiré les chevaux, je suis enfin au village de Shiroke. Il y a plein de restaurants mais je ne suis pas venue pour ça. En fait, j’avais espoir de me baigner mais il ne fait pas assez chaud. Je trouve une petite plage (privée ?) au restaurant Tani, et ils me laissent gentiment utiliser les transats pendant plusieurs heures. Le lac est également une réserve naturelle, il y a énormément d’oiseaux, et là, en l’occurrence, je suis à proximité d’un gros groupe de mouettes qui piaillent à s’en casser la voix, je ne peux plus me concentrer sur mon livre !!!

Coucher de soleil le premier soir, ça donnait forcément envie d’y retourner en journée !
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J’ai passé une super journée, détente et calme dans un nouveau pays et en même temps, dans un décor qui me semble très familier. Je ne suis pas déçue, j’ai hâte d’en découvrir plus. Le lendemain, je pars donc à Tirana, la capitale !

Tirana, la capitale !

 

A Tirana je dors à l’auberge D1 Hostel, je suis très bien accueillie et rencontre immédiatement Valentina, une chilienne très bavarde qui me raconte plein d’anecdotes (et me donne plein de conseils) sur l’Australie où elle a habité presque 2 ans. J’ai pris des notes, je ne sais pas encore quand, mais il y a de grandes chances que ce soit l’une de mes prochaines destinations ! Le petit déjeuner est GÉNIAL ! Du pain frais absolument délicieux, du fromage frais genre fêta incroyable, des tomates et concombres qui ont du goût, de la confiture de prune miaaaam, des olives encore plus woooow, bref, je me régale ! Comment bien débuter la journée ! Avec Valentina, on rencontre un américain Luke et un allemand dont j’ai oublié le nom… On part tous les 4 au free walking tour à 10h30. Le guide a fait des études d’histoire, il nous donne énormément d’infos sur le pays, c’est hyper intéressant, j’ai pris plein de notes car je ne connaissais rien du tout sur le passé de l’Albanie.

Petit pays de 3 millions d’habitants, ils sont en fait 7 autres millions en dehors des frontières du pays ! Il y a donc de grosses communautés d’Albanais en Europe !

Comme je l’expliquais dans un article précédent sur la Serbie le Kosovo, bien que serbe, est peuplé d’albanais, ils ne sont donc pas ravis de cette frontière qui sépare leur peuple. J’ai vu plusieurs graffitis revendiquant cela.

Concernantl’histoire :

L’Albanie a été sous l’empire ottoman pendant 500 ans et ont obtenu leur indépendance en 1912. C’est donc un peuple à 70% ottoman bien que peu pratiquant. Pour exemple, lors de la visite du pape François en Albanie, énormément de personnes se sont déplacées pour le rencontrer, bien que musulmans pour la plupart, ils étaient honorés de recevoir quelqu’un d’aussi important. L’Albanie est un symbole de coexistence pacifique entre différentes religions en Europe, un modèle à suivre.

Ils sont extrêmement fier de Skanderbeg qui est leur héro national, c’est le monsieur sur le cheval que l’on peut admirer sur la place principale. Il a été le premier au Moyen-Age a créer le pays.

Le nom Albanie est un nom international mais le pays s’appelle Republika e Shqipërisë, qui signifie Pays des aigles comme on peut le voir sur leur drapeau rouge avec un aigle à deux têtes au centre. La langue est donc le “shqip” qui signifie la clarté ! C’est assez proche de l’italien de ce que j’ai compris 😉

En 1941, l’Albanie devient une dictature sous Enver Hoxha qui est de mèche avec Tito. Il monte une armée communiste, installe des murs tout autour du pays pour empêcher qui que ce soit d’en sortir/entrer. Le peuple albanais est alors coupé du monde et subit la propagande de son gouvernement. Enver Hoxha veut leur fait croire qu’ils vivent dans le meilleur pays du monde, il finit par s’en convaincre lui-même et va se mettre à dos tous ses alliés, à commencer par la Yougoslavie qu’il considère “pas assez communiste“.  Il se rapproche alors de Staline, ce qui lui fait un allié de taille mais rapidement Hoxha déclare qu’il est le seul vrai pays communiste et dénonce les pratiques russes qui ne lui conviennent pas. Un nouveau pays à dos ! Dans les années 70, l’Albanie et la Chine ont de très bonnes relations économiques. Les films albanais sont diffusés en Chine comme représentation de ce qu’est “l’Europe” et sont qualifiés de classique européen. Finalement, Hoxha n’a plus d’ami. De nature paranoïaque et se préparant à une attaque (du monde entier) il fit construire des bunkers partout dans le pays (1 pour 11 habitants !) et entraina toute la population à l’auto-défense et à l’utilisation de masque à gaz.

Les Albanais n’ont toujours aucune idée de ce qu’il se passe en dehors de leur pays, une télé unique diffuse des documentaires sur l’influence négative du capitalisme (des sans abris dans les rues de New York !). Dans le même temps, Hoxha habite dans un quartier complètement occidentalisé, fermé par de grands murs en plein centre ville de Tirana ! Il a des restaurants, des enseignes de vêtements… Quartier réservé à une certaine population et invisible pour le peuple. Si certains tentent de se rebeller, c’est toute la famille qui est punie ce qui freine toute forme de résistance.

Avec du recul, quand on leur demande ce que les Albanais pensent de cette époque, ils disent que c’était propre (notre guide rigole en disant qu’effectivement il n’y avait rien à jeter puisque rien à manger), que c’était safe, pas de criminalité mais cela s’explique car il n’y avait pas de liberté et qu’au moindre dérapage, ils risquaient de finir leur vie en prison.

La nouvelle démocratie est déclarée en 1991.

L’Albanie est un des 3 pays d’Europe à ne pas avoir de McDonald’s ni de Starbucks ! Le premier KFC à en revanche ouvert en 2016. Il est situé en face de l’ancienne maison communiste et si vous connaissez le logo de KFC, vous pouvez imaginer ce bonhomme rigolant en regardant l’ancienne quartier général d’Hoxha, un véritable pied de nez !

En conclusion, comment définir l’Albanie en 3 expressions : l’aigle à deux têtes, symbole du pays ; les Mercedes, uniques voitures dignes de ce nom selon le peuple albanais ; le rakija, le fameux alcool traditionnel !

Quelques photos de Tirana :

Après ce tour des plus intéressant, on part toujours à 4 pour manger. Je commande une salade grecque, basiquement la même chose qu’au petit déjeuner mais avec de la salade ! Les aliments sont excellents, on sent le soleil dans les produits !
Puis, on prend le bus bleu qui nous amène à 4 kilomètres, au musée Bunk Art. C’est un bus français avec inscrit « Toulon France Méditerrannée » en énorme à l’extérieur ! L’entrée du musée est à 500 lek. Le Bunk’Art est vraisemblablement le plus grand bunker de la ville (du pays ?), celui où Enver Hoxha avait prévu de résider en cas d’attaque. Il y a plus de 100 pièces dans ce dédale de couloirs souterrains. C’est très impressionnant. Pas une seule fenêtre, il fait froid, l’ambiance est glaciale, carrément flippant. Il y a beaucoup de panneaux en anglais et ça prend une éternité de tout lire mais c’est intéressant pour comprendre le passé de ce pays. Pas trop compris le rapport avec l’art par contre …

La vieille ville de Berat

 

Le lendemain, je pars à la station avec Luke, l’américain, direction Berat. Je me suis renseignée on doit prendre un premier bus pour rejoindre la station qui est loin. Je galère avec mon GPS et ne trouve pas la station, résultat on part beaucoup trop loin, on se retrouve dans la « banlieue ». On en rigole, on découvre la ville sous un autre aspect, plus authentique, plus réel ! On a espoir de rejoindre Sarande, la plage, le jour même mais en fait, la visite de Berat va nous prendre plus de temps que prévu et on décide donc d’y passer une nuit. Arrivés à la station de bus de Berat, on part direction le château avec … nos sacs sur le dos ! J’ai 15 kg et c’est dur, lui a 25 kg ! Il a tout le nécessaire pour camper. Il voyage depuis 14 mois en Europe ! Le château est en fait un petit village fortifié en haut de la colline. C’est très agréable de s’y promener, on fait toutes les rues, les remparts à l’intérieur, à l’extérieur (mon dieu les déchets !!!) puis on redescend direction la vieille ville.

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Le soir je fais un tour dans la ville de nuit, je dois reconnaître que c’est un peu comme le Sri Lanka, ce n’est pas des plus agréables d’être une fille seule la nuit en Albanie (déjà en journée c’est pas ouf !). Beaucoup de regards, des commentaires … (positifs peut être, qui sait, je ne comprends pas, quoi ? pas le droit de rêver ? 🙄)

Arrêt au restaurant alors qu’il commence à pleuvoir. On commande deux spécialités à se partager : des aubergines fourrées aux tomates et oignons et une casserole de veau au yaourt et légumes. Les deux sont excellents. On décide de dormir à l’auberge Mangalem Hostel, notée 9,9 sur Booking ! Probablement une des « meilleures » que j’ai eu l’occasion de tester. Très bon accueil, le dortoir est tout mignon dans une petite maison traditionnelle en pierre. Le grand-père parle français. Il me récite La Cigale et la Fourmi qu’il connait par cœur, il me répète « je comprends si tu parles tout doucement ». Mais il a énormément de vocabulaire, il parle un français parfait. Je lui demande où il a appris, il me répond qu’il est autodidacte, qu’il a appris en lisant des livres. Je suis impressionnée. Le petit déjeuner est encore une fois incroyable. C’est la grand-mère qui nous sert cette fois. Elle met les petits plats dans les grands et je ne sais plus où donner de la tête, j’ai devant moi : du pain, des concombres, tomates, œuf dur, fromage frais, du beurre, de la confiture, un verre de lait frais chaud, un café, un verre d’eau. Tout ça dans des assiettes différentes qu’elle m’amène une par une. Je la remercie plein de fois, ça me fait pratiquer « Fale Mindelit » ! Génial !!

Puis, avec Luke, on décide de partir en stop pour la plage. Il veut couper au travers, ne pas suivre la route principale (qui est, c’est vrai, bien plus longue). Nous ayant un peu perdus la veille, je le laisse choisir l’itinéraire. On se met donc de l’autre côté du pont, dos à une petite route goudronnée qui monte. La deuxième voiture s’arrête et nous amène. Après quelques centaines de mètres, la route se transforme en chemin de terre avec des nids de poule partout. Pensant à des travaux, je ne m’inquiète pas plus que ça. Sauf qu’on met presque 45 minutes à faire 10 kilomètres ! Le chemin ne s’arrange pas du tout et notre gentil chauffeur nous dépose au milieu de rien. La vue est magnifique, on prend quelques photos, puis on s’assoit. Il n’y a AUCUNE voiture qui passe. On croise uniquement des albanais avec des ânes qui portent des charges énormes. C’est le cœur de la vraie Albanie, une expérience loin des sentiers battus comme on dit !

On joue à viser une flaque d’eau avec des petits cailloux pour faire passer le temps. Je gagne : 2-0, je suis contente. Mais après 1 heure et toujours aucune voiture à l’horizon, je dis à Luke qu’on ferait mieux de faire demi-tour, redescendre les 10 kilomètres jusqu’au village de Berat et de là, prendre l’axe principal. Il finit par accepter et nous voilà repartis, toujours avec nos sacs sur le dos ! A la moitié du chemin, une camionnette passe (enfin !!) et nous redescend jusqu’au village : yes ! De là, on marche jusqu’à la station de bus, on a abandonné l’idée du stop, on veut vraiment être à la plage ce soir !!!

À me lire comme ça, vous n’imaginez probablement pas que ma rencontre avec Luke est sûrement l’une des plus atypique que j’ai faite. Tous les deux de nature solitaire et habitués à voyager seuls, on ne se parle quasiment pas ! Il faut dire que nos blagues respectives font des flops, on a clairement pas le même humour, en plus, je ne comprends pas la moitié de ce qu’il raconte avec son accent et le courant ne passe pas spécialement entre nous. Pourquoi a-t-on passé presque 4 jours ensemble ? Honnêtement, je ne comprends toujours pas !! On a certes les mêmes valeurs et la même façon de voyager mais ça ne colle tout simplement pas, comme quoi !

 

Plages paradisiaques à Sarande

 

On arrive donc en fin de journée à Sarande. Le bus qui devait mettre 3 heures en a mis quasiment 6. Je ne vous fais pas un dessin : on est partis à 9h du matin et arrivés à 18h pour un trajet qui devait prendre 3h d’après le GPS. Journée productive !!! Les aléas du voyage dirons-nous 😉

Nous nous rendons chez Beni Hostel, un peu en hauteur sur la colline. On croise un groupe d’enfants qui nous disent “hello hello, photo” et j’ai (encore) un gros flash back de l’Asie. Je suis tout sourire, je fais des high five et des selfies, ils sont adorables jusqu’à … ce qu’ils nous demandent des euros ! On refuse bien évidemment mais ils n’ont pas l’air de s’en offusquer !

Vue de la chambre !

Le jour suivant, je découvre la ville de Sarande. Très touristique, je suis bien contente d’être là en hors saison. Je retrouve un énorme paquebot dans la baie et le contraste est saisissant comparé à la pauvreté des habitants. Je me fais accostée toute la journée par des enfants faisant la manche, des femmes avec des bébés… c’est difficile à accepter. Il y a des restaurants tout le long de la promenade, il fait beau, c’est plutôt agréable. Je vais au Nord de la ville pour trouver de plus petites plages où me baigner. J’arrive dans un quartier résidentiel avec des panneaux indiquant des resorts dans tous les sens, je ne dois pas être au bon endroit… je tente quand même ma chance et m’avance dans un chemin : tous les resorts sont fermés !! On est en hors saison donc forcément, les plages privées sont désertes ! Je me retrouve alors dans une petite crique super mignonne, eau transparente, pas un bruit à l’horizon, c’est parfait sauf que… c’est une plage de galets ! Aie aie aie, pas très confortable ! J’ai mis mon maillot de bain “au cas où” et quand je trempe mes pieds je suis agréablement surprise ! Ni une ni deux, me voilà dans l’eau ! Et pourtant je suis plutôt du genre frileuse. Je suis prête à parier que la mer Adriatique est plus chaude en Octobre que la mer Baltique fin Juillet … Je m’allonge ensuite sur un transat (d’un resort désaffecté !) et bouquine le reste de l’après midi. Ça a comme un goût de vacances !

Le soir à l’auberge, je rencontre Théo, un Français ! Mais la soirée tourne vite en galère … il y a une coupure d’électricité à l’auberge et sans électricité, on n’a plus d’eau non plus ! Pour la douche, c’est raté, pour internet, aussi, la lecture : pas de lumière … nos options se réduisent à toute vitesse! Il fait nuit à 18:30, la soirée s’annonce longue ! Vers 20h, on commence à avoir faim et on réalise alors qu’il n’y a même pas d’eau pour faire cuire des pâtes … La galère ! En faisant le tour des robinets, j’arrive à remplir la moitié d’une casserole d’eau, voilà qui fera l’affaire ! On met tout ce qu’on a en commun avec Luke et Théo pour se concocter un bon petit repas. C’est donc éclairés à la lumière d’un iPhone dans une bouteille d’eau en plastique vide coupée en deux (ça propage mieux la lumière!) on a au menu : des spaghettis à la sauce tomate et aux oignons avec du fromage et du vin rouge ! C’est pas trop mal !

Théo est super sympa et contrairement à Luke, il parle 😉 il vient de passer 3 mois en Grèce pour un projet humanitaire, il faisait promener des enfants réfugiés sur des poneys ! Et avant ça, il a voyagé 6 mois à travers l’Amérique du Sud en stop ! Il en a des histoires à raconter ! On décide de passer la journée du lendemain ensemble pour découvrir le site archéologique de Butrint et se baigner à Ksamil.

 

Journée à Butrint et Ksamil

 

Départ de bonne heure pour Butrint, on paye le bus 100 lek, prix touriste, bon…ok.

À l’entrée du site, un panneau indique l’évolution du nombre de visiteurs, c’est hallucinant ! 80 000 visiteurs par an en 2012 et 160 000 en 2016 ! Et encore, l’Albanie n’est pas très touristique !

On ne s’attendait pas à ce que ce soit aussi grand et on est agréablement surpris de pouvoir se balader librement dans le parc. On passe 2 heures à déambuler au milieu des ruines, à longer le lac, on pique nique au soleil dans la cour du château, c’est une très bonne journée !

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Puis on reprend le bus pour faire 5 kilomètres et on paye … à nouveau 100 lek ! Le chauffeur ne veut rien entendre, on est hors de nous ! C’est hyper cher pour le pays ! On se fait vraiment prendre pour des pigeons !!!

A Ksamil, on marche jusqu’à la dernière plage joliment nommée Lori Beach. Pour y accéder, on décide de longer la côte et nous voilà à marcher dans les broussailles ! Je suis en robe, je me griffe les jambes, la galère !! En voulant gagner du temps, on en perd haha. On finit par atteindre la plage mais notre petite aventure en valait le coup ! La plage est déserte à l’exception d’une famille. L’eau est tellement claire que l’on voit les bancs de poissons se déplacer. Je plonge directement dans l’eau, elle est trop belle ! Théo me rejoint et là, comme par hasard, je suis encerclée par un banc de petits poissons blancs. Toujours aussi naïve face à ces petites bêtes, je suis d’abord trop contente jusqu’à ce qu’ils m’attaquent !!! Comme au Cambodge, comme en Thaïlande… Tous ces poissons « sociables » sont en fait des mini-requins attirés par le sang ! En l’occurrence, les égratignures faites dans les buissons juste avant. Grrrr, ils me gâchent un peu le plaisir !

On se pose ensuite sur la plage pour lire nos bouquins respectifs, je lis en ce moment « Fault Lines » un bouquin que ma copine Angie m’a laissé il y a plusieurs mois, ils retracent la vie d’une famille à travers le XXè siècle et les guerres qui en découlent. Il explique très bien les différents conflits, la première guerre, la deuxième, le conflit israélo-palestinien, les “fontaines de vie”… Super intéressant et en anglais !

Le soleil se cache assez vite et on a presque froid, on change 3 fois de place pour profiter jusqu’aux derniers rayons de lumière. On rentre en bus, encore 100 lek …! Et après avoir fait des courses pour se faire una tortilla de patata on rentre à l’auberge. L’électricité est revenue, mais on ne sait pas pour combien de temps, première douche en 3 jours : YEEEEAH il était temps !
L’électricité recoupe peu de temps après … Dommage !

On passe la dernière soirée à contempler le coucher de soleil de la fenêtre du dortoir et à papoter avec Théo et une israélienne francophone en buvant des bières sur la terrasse. On est bien !

Je pars le lendemain pour Shkoder en bus, le début d’un long trajet car je dois être dans moins de 48h à Sarajevo pour accueillir ma petite Maman qui vient me voir. Comme il est impossible de trouver les horaires sur internet, on va faire au mieux et prier pour y être à temps, mais ça devrait le faire !

 

En conclusion :
L’Albanie est un pays magnifique, complètement différent du reste de l’Europe. Beaucoup de scènes du quotidien m’ont rappelées l’Asie, les gens qui vivent dehors, les marchands de tout et rien sur les trottoirs, les scooters et les vélos… Mais aussi, l’insécurité que j’avais pu ressentir au Sri Lanka face à la position des hommes vis-à-vis des femmes… Un pays qui vaut tout de même la peine d’être découvert avant l’arrivée massive du tourisme qui va, j’en ai peur, tout défigurer et rendre les locaux dépendants et pas aussi sympathiques qu’ils ne le sont à l’heure actuelle…

 

Infos pratiques

A Shkoder :
Bulldog hostel : pas cher, bien situé, petit déjeuner local et grande cour intérieure !
– Le château et le lac : Parfait pour une excursion d’une journée à pied ou en vélo !
– Le restaurant Rozafa Seafood : plutôt cher pour les standards Albanais mais absolument délicieux.

A Tirana :
D1 Hostel : petit déjeuner incroyable !! Staff super sympa, en plein centre, je recommande !
Le tour gratuit à pied chaque jour à 10h30 qui nous apprend l’histoire méconnue de ce pays

A Berat :
Mangalem Hostel : petit déjeuner incroyable !! (bis) En Bonus, le grand-père qui récite les fables de la Fontaine !
Le chateau / ville fortifiée à voir absolument !

A Sarande :
Béni Hostel : Superbe vue sur la mer pour … 5€ la nuit avec petit déjeuner ! Béni est aux petits soins pour ses guests !
– Le site de Butrint et la plage de Ksamil, une superbe excursion pour la journée ! Je recommande Lori Beach !!!!