Du nord de la Hongrie, en passant par le Danube pour arriver à Bratislava en Slovaquie !

Après 10 jours (incroyables) à Budapest, je suis partie un peu (beaucoup) à contre cœur vers de nouvelles aventures ! Tout en sachant que je reviendrai puisque la lettre que j’attendais n’est toujours pas arrivée. Direction donc le nord de la Hongrie, le long du Danube et mon itinéraire risque de dévier vers… la Slovaquie !

 

Szentendre, c’est trop mimi !

Un premier trajet en métro/train d’une demi-heure à 1€ et me voici à Szentendre, petit village super mignon ! Un centre-ville pavé, des restaurants, petits cafés et ateliers artisanaux tout le long des rues, des parapluies et des lanternes suspendus au-dessus des voies, c’est bourré de charme ! Mon “auberge” camping se trouve sur une petite île au milieu du Danube, après 3 bons kilomètres à pied depuis la gare, j’arrive enfin ! Je suis accueillie par une petite mamie hongroise qui parle Français, elle m’explique tout ce qu’il y a à faire dans le coin puis me remet les clés de ma “petite chambre mais petit prix” comme elle l’appelle. En effet, au fond du camping se trouve un bâtiment avec plein de chambres, la mienne doit faire 4 mètre carré ! Un lit une place, une armoire et un lavabo. C’est largement suffisant ! C’est la première fois depuis très longtemps que je vais dormir seule !!! Et après toute la fatigue accumulée lors de mes soirées à Budapest, ça ne peut pas faire de mal. Je suis toute seule dans le bâtiment, c’est carrément flippant. Il y a énormément de vent dehors, j’entends des portes et des fenêtres claquer dans tous les sens, l’arbre devant ma fenêtre va s’envoler, je ne suis pas super rassurée. En plus, je n’ai pas internet (sûrement à cause de l’orage) alors à 20h30, je suis dans mon lit et m’endors instantanément pour me réveiller à … 10h30 le lendemain ! Oui oui, 14 heures de sommeil !! Il faut croire que j’étais fatiguée !

Je traîne encore un peu dans mon lit, la wifi est revenue, je me reconnecte. Puis, je pars me promener dans le centre-ville, je longe le Danube, me perds dans les ruelles, grimpe en haut de la petite colline de l’église d’où j’admire la vue sur les toits des maisons colorées. Puis, je m’arrête à la pâtisserie “muzeum” pour commander une part de Black Forest et un cappuccino tout en écoutant un groupe de musique qui joue dans la rue, ils sont super bons !

 

Autour du Danube !

 

Le lendemain, je pars en bateau pour une petite croisière de 2 heures sur le Danube jusqu’à Visegrad. Il fait un froid de canard sur le bateau avec le vent, malgré ma polaire, je suis glacée ! Je suis obligée de me réfugier à l’intérieur et ne profite pas vraiment de la vue, dommage !

En arrivant à Visegrad, je réalise que le château que je souhaite aller voir est très haut sur la colline. Direction l’office de tourisme pour leur demander de garder mon gros sac car ce n’est pas dans cette ville que j’ai prévu de dormir ce soir. La conseillère de l’office accepte très gentiment et me montre sur le plan comment rejoindre le château, il y en a pour 40 minutes apparemment. Je commence la grimpette et rencontre un petit chat adorable qui vient se frotter à moi et ronronner, trop adorable !!! Je suis pleine de poils, moins adorable… la montée ne rigole pas, on coupe à travers la forêt, le sol est glissant, mais les petits bouts de paysage que j’arrive à apercevoir entre les arbres me motivent. J’arrive finalement en haut et paye l’entrée du château (1400 ft, 3€, un peu cher pour l’endroit mais seul moyen de profiter du panorama).

La vue est sublime ! On est juste au-dessus d’un méandre du Danube, la vallée est coupée en deux et les collines boisées sont trop jolies ! Le château se visite mais tout est écrit en hongrois.. puis, c’est déjà l’heure de redescendre, je ne dois pas m’éterniser pour rejoindre Esztergom, ville étape où j’ai prévu de passer la nuit. La descente se fait par l’autre côté, toujours sympa au milieu de la forêt.

 

Esztergom, basilique et fête de village !

 

Je récupère mon sac et me pose au bord de la route, c’est en stop que je souhaite rejoindre la ville suivante. À peine 5 minutes après avoir commencé, un bus à destination d’Esztergom passe, j’hésite mais refuse de céder à la facilité. Les voitures se succèdent et je commence à regretter de ne pas avoir pris le bus… je guette le suivant, bien décidée à le prendre si personne ne s’arrête avant. Les minutes défilent, pffffiou je ne suis pas patiente mais je garde le sourire. C’est décidé, après 30 minutes, j’abandonnerai et j’irai m’asseoir à l’arrêt de bus. Je commence à récupérer mes affaires pour bouger et pile au même moment, une voiture s’arrête !! Un couple de jeune, le gars parle super bien anglais, la fille pas du tout. Ils ne sont pas très bavards alors on échange quelques banalités, il me pose des questions sur mon voyage et me dépose devant l’adresse que je lui ai indiquée, trop sympa ! Malheureusement, le camping/dorm est plein, je tente le suivant, complet aussi. Je suis surprise c’est pourtant un petit village !! J’arrive enfin à l’endroit où je pensais être au départ le “rugby club hotel” c’est beaucoup plus cher que ce que j’avais vu sur internet, je ne comprends pas mais personne ne parle anglais et comme je ne veux pas dormir dehors, que j’ai besoin d’une douche après avoir crapahuté, je ne chipote pas. Je vérifie les prix sur internet, c’est quasiment moitié prix !! Je redescends à la réception leur montre et ils me disent que ce n’est pas ici, qu’il y a deux établissements (donc celui où je suis allée en premier qui m’a dit qu’il était plein ?! Je ne comprends rien…) tant pis.

Une bonne douche chaude plus tard (la veille au camping c’était plutôt froid !!!) et je pars à la découverte de la ville. Le coucher de soleil est superbe, le ciel est rose !

 

Et je pars en direction du château et de la cathédrale. Ça monte encore !! Mais le panorama est sublime. J’avais vu des photos de la cathédrale et c’est la raison pour laquelle j’avais décidé de m’arrêter ici, elle est encore plus impressionnante en vrai qu’en photo ! Gigantesque en haut de sa colline, les colonnes en pierre paraissent interminables et avec l’éclairage dans la nuit, on la croirait irréelle, superbe !

 

Je vais ensuite en direction du centre-ville bien décidée à trouver un petit truc à grignoter. J’entends de la musique et me retrouve en fait au cœur d’une fête de village !! Il y a une grande scène avec une chanteuse à la voix sublime, plein de stands de street food, des manèges et du monde partout ! Super ambiance ! Je reste jusqu’à la fin de la prestation de la chanteuse et rentre aux premières gouttes de pluie.

 

Le lendemain matin, je ré-emprunte l’escalier des chats pour aller visiter l’intérieur de la basilique cette fois. Il pleut à moitié, c’était plus sympa de nuit. Mais je ne regrette pas d’être remontée jusque-là quand je vois l’intérieur. C’est gigantesque, très lumineux et l’orgue joue à plein régime, ça valait le détour !!

En me promenant dans la ville, je réalise que tout est fermé, les bars, les restaurants, les magasins … on est dimanche ! J’aurai bien aimé manger quelque chose mais il n’y a rien d’ouvert. Lendemain de fête ? Jour férié ou simplement dimanche ? Je ne sais pas.

J’ai regardé les prix des logements à Gyor, la ville hongroise où je souhaitais me rendre le soir même et tout est hors de prix. Encore une fois, est-ce parce que c’est dimanche ? Je ne sais pas mais tout redevient moins cher à partir du lundi, bizarre !

 

Changement de direction : la Slovaquie !

 

Changement de dernière minute, je décide de me rendre en Slovaquie ! Après tout, je n’ai qu’à traverser le pont au-dessus du Danube et je serai dans un nouveau pays ! Pays que j’avais skippé pour me rendre à Budapest directement depuis la Pologne ! C’est l’occasion ou jamais. Je traverse le pont à pied et c’est officiellement le 20ème pays que je visite ! Youpiiii !

Je réalise une fois de l’autre côté que je ne sais même pas dans quelle monnaie je vais devoir payer. Car la Pologne et la Hongrie qui encadrent la Slovaquie n’ont pas l’euro ! Rappelez-vous, je suis toujours à la recherche d’un endroit où manger. Je me dirige donc vers le centre-ville piéton et surprise… c’est encore plus mort que le côté hongrois !!! Tout TOUT est fermé !! Ça n’arrange pas mes affaires. Je me rabats donc sur une boulangerie et achète 2 petites viennoiseries et une part de cheesecake. C’est léger pour un brunch ! Je demande à la serveuse qui comprend très bien l’anglais comment dire “merci” en slovaque, je me prends un regard noir et elle baragouine dans sa barbe en se retournant, bon ok… pour l’amabilité on repassera. Assise à ma table, je profite de la wifi pour chercher sur internet comment dire merci, c’est toujours le premier mot que j’apprends dans chaque pays, c’est pas parce qu’elle est mal lunée que je vais me laisser faire, non mais oh ! Quand elle m’apporte mon cappuccino, c’est avec un grand sourire que je lui réponds “dakuyem” et c’est un deuxième regard noir que j’encaisse, bon, décidément, ce n’est pas son jour !

 

En Stop jusqu’à Nitra !

 

Puis je pars direction l’intersection que j’ai repéré sur mon GPS pour faire du stop jusqu’à Nitra où je souhaite passer la nuit.
Le village est désert, la rue (route !) pas très passante, ce n’est pas gagné… Je me mets en dessous d’un panneau et je tends le pouce. Les voitures passent sans ralentir, moi qui me plaignait d’avoir attendu une demi-heure hier, là je suis bien partie pour attendre au moins le double, mais, sait-on jamais, je reste optimiste. Les premières gouttes de pluie commencent à tomber, pas bon pour moi ! Ou au contraire si, peut-être que les gens auront davantage pitié, de compassion, paraît que ça marche mieux … on va voir. Les petites averses s’enchaînent. Un taxi passe plusieurs fois devant moi avec des regards insistants mais NON je ne prendrai pas un taxi, et puis quoi encore ?!
À peine 30 minutes que je suis là et une voiture s’arrête, je suis quand même un peu mouillée, eurêka !
Je demande au gars où il va, je ne connais pas sa destination mais quand je lui dis “Levice ?” À 50 kilomètres de là, il me dit qu’il peut m’amener à mi-chemin, c’est mieux que rien. Son anglais est très hésitant au début, il m’explique qu’il est slovaque, pompier, qu’il parle slovaque, hongrois et tchèque. L’anglais, c’est surtout utile pour bosser sur les PC ! Mais au fur et à mesure de la conversation il se détend et son anglais est même très bon !! Il me pose plein de questions sur mon voyage, mon parcours, pourquoi je voyage en hiver (bah comme je voyage longtemps je traverse les saisons…) il faut dire qu’il fait un vrai temps de crotte dehors ! L’averse s’amplifie de plus en plus ! C’est un vrai déluge qui s’abat dehors. Je réitère ma demande “où vas-tu?” Et il me dit qu’il n’allait pas du tout dans cette direction mais comme il m’a vu, il veut m’aider. C’est adorable mais je lui dis de m’arrêter quand il veut, il va devoir faire tout le chemin inverse après !! Il me dit alors quelque chose qui me touche profondément.

 

“Tu es libre comme le vent, quand ma vie se résume à aller au travail et passer du temps avec ma famille. M’arrêter pour te prendre, c’est complètement hasardeux, imprévu, je me sens libre pour une heure, comme si moi aussi je voyageais avec toi, merci d’avoir été sur ma route et de me faire vivre ce beau moment aujourd’hui, je me sens heureux, ça me fait plaisir de t’accompagner”.

 

Comment vous dire, mon cœur a fondu et un grand sourire m’a fendu le visage pour le reste de la journée. Ce sentiment de liberté que j’essaye de vous exprimer si souvent, il l’a ressenti, il l’a compris et il a su l’apprécier. Même pour une heure… ça m’a rendu si heureuse de le rendre heureux… sans rien faire !!! Après tout, c’est lui qui me sauvait de la météo catastrophique ! Après ces belles paroles, un silence s’est installé nous laissant tous les deux rêveurs mais heureux. Plusieurs fois je lui ai dit de me déposer, à chaque accalmie, à chaque croisement, j’avais l’impression d’abuser de sa gentillesse. Il m’a conseillé des endroits à visiter en Slovaquie, m’a laissé son adresse mail pour si je repasse dans le coin, même dans 5 ans et il m’a demandé de lui envoyer des photos de “Komarno” la ville qu’il m’a conseillée si j’y allais. Promis, je le ferai ! C’est donc à plus de 50 kilomètres de mon lieu de départ et de sa destination que nos chemins se sont séparés, nous laissant tous les deux un peu ébahis. Je n’aurai jamais pu imaginer vivre ça, je ne sais pas comment l’expliquer, du bonheur, de la liberté, deux étrangers dans une voiture qui sont juste contents d’être là à cet instant donné, malgré les torrents qui se déversent sur la route en ce dimanche férié (oui oui, c’était bien une fête nationale !).

Wahou.

Arrêtée à une station-service, je prends le temps de faire une pause pipi, d’acheter un café et un petit gâteau avant de retourner me poster au bord de la route, toujours ce grand sourire figé aux lèvres.

Il me reste 40 kilomètres à faire. La pluie recommence à tomber, courte accalmie. J’espère ne pas avoir à attendre trop longtemps, je n’ai même pas de kway, juste ma polaire à capuche. Quelques voitures passent, m’éclaboussent au passage. Ça fait à peine 5 minutes et je m’interroge à voix haute “je ne leur fais pas pitié toute seule sous la pluie ?“. Bon, je sais que je ne devrais pas espérer de la pitié mais la pluie, la patience et moi, on n’est pas super potes. Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que j’entends klaxonner, une belle Volkswagen est arrêtée à une dizaine de mètres ! Vite, je cours ! Le monsieur ne parle pas anglais, “seulement” macédonien, slovaque et allemand. Bon, on va se débrouiller. Je lui dis que je vais à Nitra, il pianote sur son GPS/télé/écran tactile et me fait signe de taper l’adresse, j’hallucine, trop sympa ! Il m’explique dans un mélange de langues qu’il a 3 entreprises, une en Macédoine, une à Vienne et une à Bratislava. Je ne suis pas sûre mais je crois qu’il vient de macédoine. On parle pluie, montagnes, voyage. On ne se comprend pas vraiment. Il m’offre un bonbon à la menthe et me dépose comme son GPS l’indique, à la porte de mon auberge. Danke schön, dakuyem !!

Visite de Nitra !

L’auberge Nitra Glycerin est située au milieu d’une zone commerciale, c’est particulier, pas très rassurant ! Je rencontré rapidement une Française Léa, de Brive ! On part manger ensemble dans un restaurant à burger local, le Hami Papi, pour 5€, on se pète le bide ! On a du mal à finir et la marche du retour est bien nécessaire pour nous aider à digérer…. c’était très bon !

Au retour à l’auberge, on joue au billard ! Étant aussi nulle l’une que l’autre ça donne des situations assez comiques, on ne compte plus le nombre de fois où l’on a mis la blanche ou touché aucune boule … mais au moins, on s’améliore !

Le lendemain, j’ai du mal à me motiver à sortir, il ne fait pas beau et la pluie, ça me mine ! Tant pis, j’avance mon blog et en fin d’après-midi, je sors enfin ! Il n’y a pas beaucoup de choses à voir, mais ça devrait me suffire. Je monte au château, l’entrée est à 0,50€ je ne me ruine pas !! Mais il faut dire qu’il a peu d’intérêt, le point de vue à l’extérieur était plus sympa. Le château ne se visite pas et il ressemble plus à une église, bizarre. J’entre dans l’église attenante, jolie. En voulant ressortir, je me trompe de porte et me retrouve nez à nez avec une sœur dans une pièce fermée, ouuuups ! Le genre de boulettes qui n’arrive qu’à moi….

 

Je redescends de la colline du château, il y a de jolis monuments sur la route.

Puis je m’arrête à Libresso, un café librairie (il porte plutôt bien son nom !). Je m’assois en terrasse dans un petit canapé blanc, c’est trop mimi !! J’ai l’impression de jouer à la dînette tellement tous les petits détails sont travaillés. Je ne trouve malheureusement pas de livres intéressants en Anglais mais voir des livres ça me fait déjà plaisir !


Je me dirige vers la rue piétonne, la place principale, et visite un centre commercial sur la route, je n’achète jamais rien mais j’adore m’y promener. Juste un besoin de voir de jolies choses puisque je dois me contenter du contenu de mes 40L…
Et après cette petite balade de 3 heures, retour à l’auberge pour jouer au billard ! On veut continuer de progresser !! Il y a du mieux… un peu !

Direction Bratislava, la capitale !

Le lendemain, je pars en stop pour Bratislava. Comme je suis dans la zone commerciale, c’est pratique et … pas pratique, la route sur laquelle je suis se transforme rapidement en autoroute… je marche dans la bonne direction en levant le pouce sans grand espoir, je ne suis pas du tout à un endroit stratégique. 30 secondes après, un homme s’arrête, il parle super bien anglais et m’explique qu’il va m’emmener à la première station essence sur l’autoroute et que je trouverai plus facilement de là-bas, adorable ! Il me pose des questions sur la situation économique et politique de la France, je dois reconnaître que je ne me suis pas trop informée sur le sujet depuis mon départ, je suis mais de loin. On arrive vite à la station essence et il me dit de faire bien attention à moi. Il me conseille de chercher les voitures immatriculées BB ou BL qui vont donc à Bratislava.

Une fois à la station, je me sens un peu bête, je n’ai jamais fait de stop dans une station. Il n’y a pas beaucoup de voitures qui s’arrêtent, plus de routiers. Je ne sais pas quoi faire donc je ne fais rien en voyant les deux premiers camions s’éloigner. Je vois une femme sortir du magasin, je lui demande avec mon plus beau sourire si elle va à Bratislava, elle me dit “oui mais à 9h ce soir ! Je travaille ici“. La bonne nouvelle c’est que si je ne trouve personne dans la journée, elle m’amènera avec plaisir, on discute 5 minutes elle est très gentille. Ça me met en confiance. Quelques minutes plus tard, deux hommes descendent d’une voiture immatriculée BB, je les interpelle, “vous allez à Bratislava ?” Oui. “Euuuuh, est ce que vous pourriez m’amener ?
C’est très bizarre, pas du tout naturel pour moi mais ils acceptent directement. Ils me préviennent qu’ils doivent s’arrêter 30 minutes sur la route pour une réunion si ça ne me dérange pas. Non pas de soucis, je pars avec eux ! Ils ont tous les deux des filles, l’une à 20 ans et l’autre 14 ans. On parle beaucoup voyage. Ils sont parfaitement bilingues ! Le conducteur travaille sur les chantiers, en l’occurrence sur celui du nouvel entrepôt de stockage Amazon qui est gigantesque ! Pendant 30 minutes je discute donc avec l’autre qui m’explique que je vis actuellement son rêve. Il rêve de partir en long voyage mais il doit s’occuper de ses parents de 80 ans et de sa fille de 14 ans. En attendant, il se contente de ces 3 semaines par an pour découvrir des destinations autour de la planète, mais ça ne lui suffit plus… il me pose plein de questions pratiques, d’organisation, de budget, je vois qu’il y a vraiment réfléchi ! J’espère qu’il réalisera son rêve !!

Arrivés à Bratislava, ils me proposent de me déposer dans un grand centre commercial, Eurovea, au bord de la rivière. Ça me va ! Je me pose en terrasse couverte (il pleut encore et toujours … !) et commande un café viennois, eh oui, il serait bête d’être aussi près de Vienne et de ne pas en profiter 😉

Puis, en route pour l’auberge Dream Hostel, à l’opposé de la ville, il pleuviotte (comment ça mon correcteur ne connaît pas ce mot ?!) j’arrive donc un peu humide. L’auberge est super propre, ça me rappelle un peu Avenue Hostel à Budapest. On est bien loin des auberges standards en Asie !! Ça me change !

Le temps ne se découvre pas de la journée, je reste donc sous la verrière dans la pièce commune de l’auberge toute l’après-midi ne sortant que pour faire des courses. Mon estomac est mon unique motivation à affronter l’humidité extérieure.

Visite de Bratislava !

Pas le choix, je vais devoir affronter le froid. Il fait 11 degrés, le plus froid que j’ai eu depuis ….. plus de 18 mois ! Glaglaglagla !

Bien couverte avec mon pull, ma polaire et mon écharpe, c’est pas trop trop pire. Je fais le tour gratuit à pied comme dans chaque capitale que je traverse. La guide Simona, est très sympa. On apprend plein de choses sur la ville, on voit les monuments importants.

Point de départ du tour !

L’alliance avec la République tchèque s’est faite par “dépit” : deux pays faibles ensemble ne pouvaient être que plus fort. Ils partagent également la même culture et des langues similaires. La séparation de la Tchécoslovaquie remonte à 1993.

 

Vous voyez ce grand pont en plein centre de la ville ? Il est surnommé UFO (OVNI) à cause de sa soucoupe volante suspendue au milieu. Il s’agit en fait d’un bar/restaurant. Pour construire ce pont sur lequel passe l’autoroute (en plein centre ville!!) le régime communiste a dû détruire la synagogue et une partie du quartier juif qui était sur leur passage. C’était leur façon de montrer que le bien être du peuple ne les intéressait pas et que rien ne pouvait les arrêter. Un acte délibérément inhumain donc.

Les serbes ont des traditions bizarres, la guide nous en a expliquées quelques unes :
– Pour Pâques, les femmes doivent rester à la maison. Les hommes de leur côté ramassent des branchages et les tressent. Ils viennent ensuite rendre visite aux femmes et les arrosent avec des seaux d’eau avant de les fouetter avec ces feuillages. L’objectif est de leur donner la beauté, le bonheur et de les nettoyer. En échange, les hommes recevront un cadeau ! Drôle de tradition !!!
– Pour Noël, il est coutume de manger du poisson, pas n’importe lequel : de la carpe ! Les familles qui ont des enfants et une baignoire achètent donc une carpe vivante une semaine avant Noël. Les enfants jouent avec la carpe, prennent leur bain avec elle jusqu’au soir de Noël où elle se retrouve dans leur assiette. Le chantage est courant « si tu ne manges pas, pas de cadeau! ». Le lendemain de Noël, au journal télévisé, un graphique montre combien de personnes ont dû se rendre à l’hôpital suite à un incident d’arêtes ! Ainsi, chaque région à son nombre d’étouffés et en est fier !

Petite anecdote assez sympa, la statue la plus célèbre de la ville n’est autre que celle-ci :

Un homme qui sort du caniveau ! Vous pouvez observer le panneau “Man at work” deux explications à cela ; les slovaques sont des fainéants ou les hommes aiment regarder sous les jupes des femmes ! Le panneau a été ajouté après que la statue ait été décapitée par une voiture il y a quelques années … Ils ont de l’humour !

 

 

 

À la fin du tour, je rencontre Magdalena, une allemande qui est dans la même auberge que moi. On décide de faire le pub crawl ensemble ce soir.

Mais d’abord, je vais monter voir le château. La vue est sympa, on peut voir 2 autres pays : la Hongrie et l’Autriche ! Je redescends en traversant la vieille ville, me promène dans les petites ruelles mais le froid a raison de moi !

Pub Crawl en Slovaquie !

Qu’est-ce qu’un pub crawl ? Une tournée des bars tout simplement. Il y en a d’organisées dans chaque capitale européenne, je n’ai encore jamais testé car je trouve ça “cher” une quinzaine d’euros généralement. Ça inclut des shooters gratuits dans chaque endroit et les entrées sont incluses. Mais en réalité, quand je fais la fête je dépense rarement 15€ puisque je ne bois pas tant de cocktails que ça (enfin, c’est surtout pas très cher de boire en Europe de l’Est, surtout les bières !) et l’entrée est très souvent gratuite pour les filles. Bref, à Bratislava, le tour est à 7€ pour les filles ! Moitié prix, c’est l’occasion ou jamais de voir comment c’est.

Rendez-vous à 21h30 dans un bar. On est accueillies avec un shooter de vodka suivit d’une heure de bières gratuites. Même en buvant le plus vite possible, on n’arrivera pas à en boire plus de 3 ! 1,5L en une heure, c’est déjà pas mal, je vais passer ma soirée à faire des allers retours aux toilettes après ça !!
Le premier bar est assez posé, on est une bonne quinzaine, on fait connaissance. Des suisses, des maltaises, des australiens, des américains… puis on part direction le deuxième bar : karaoké ! Super ambiance, on rigole, c’est super convivial. Comme c’est un mercredi soir, il n’y a quasiment que nous à l’intérieur. On enchaine sur un autre bar/club en sous-sol, changement de décor et d’ambiance, on danse ! Il n’y a toujours pas trop de monde. Enfin, dernier club où l’on finira la soirée, c’est blindé ! Retour à 4 heures, conclusion : c’était une bonne soirée !

Le réveil pique un peu, les shooters de vodka n’y sont pas pour rien, j’avais oublié ce que ça faisait ! J’abandonne le stop pour aujourd’hui, je me sens pas en état. Je vais donc prendre un train pour retourner à Budapest. Ma petite parenthèse Slovaque est terminée !

 

En conclusion :

J’ai adoré le nord de la Hongrie, de beaux paysages, de jolies vues sur le Danube … je suis définitivement sous le charme de cette région ! En revanche, je n’ai malheureusement pas eu le beau temps en Slovaquie, et n’est donc pas pu apprécier Bratislava à sa juste valeur. Et mes rencontres en stop étaient toutes exceptionnelles, une fois de plus ! Une jolie semaine !

 

Infos pratiques :

– Le camping Pap Island à Szentendre. Juste parce que la mamie parle Français et est trop mignonne !! Elle se fera une joie de vous expliquer toutes les choses à faire dans la région.
– La balade en bateau de Szentendre à Visegrad est sympa, sans plus… Et il fait très froid au mois de Septembre !
Visegrad, magnifique point de vue sur la vallée du Danube !
Esztergom, basilique incroyable ! Je déconseille Rugby Club Hostel, staff pas très sympa qui ne parle pas anglais…
Nitra, une demi journée suffit à faire le tour du centre ville et monter au château. Je recommande le fast food Hami Papi !
Dream hostel à Bratislava : super propre, hyper sécurisé, matelas confort et pièce commune super agréable sous la verrière.